« Dans la plupart des cas, l'engagement et la fiabilité sont élevés et constituent un enrichissement pour l'organisation. »

27.09.2022 | Par Markus Jost | Personnel | Bibliothèque et inclusion

Les Kornhausbibliotheken ont déjà engagé et accompagné à plusieurs reprises des personnes avec handicap. Danièle Kammacher nous fait part de son expérience dans un entretien.

Par Markus Jost
Danièle Kammacher a suivi une formation de bibliothécaire diplômée à la Stadt- und Universitätsbibliothek Bern (aujourd'hui: UB Bern Münstergasse). Elle a ensuite travaillé dans une bibliothèque scientifique, puis dans le domaine du développement de logiciels de bibliothèque. Après quelques années, elle est revenue dans le domaine des bi-bliothèques, a pris une fonction de direction dans une bibliothèque scientifique et a suivi le cours de cadre pour bibliothécaires diplômés à Lucerne. Depuis 2006, elle travaille pour les Kornhausbibliothe-ken dans différentes fonctions et domaines. Aujourd'hui, elle est responsable du siège principal des Kornhausbibliotheken et membre de la direction.
Danièle Kammacher, pourquoi les Kornhausbibliotheken emploient-elles toujours des personnes avec handicap ? Suivent-elles une stratégie de gestion de la diversité qui l'exige ? Espérent-elles en tirer profit ou le font-elles par pure responsabilité sociale ?
 
Les trois raisons sont valables. En tant qu'organisation financée par les pouvoirs publics, nous estimons qu'il est de notre devoir d'apporter une contribution dans ce domaine. De plus, l'intégration de personnes avec handicap dans les processus de l'entreprise est une chance de considérer certains processus sous un autre angle et donc de les remettre en question. Par ailleurs, la diversité en termes d'utilisation, d'offre et de services est un sujet qui préoccupe les bibliothèques depuis un certain temps déjà. La conclusion logique est que la diversité doit également jouer un rôle dans la gestion du personnel.
 
Quel est le pourcentage d'emploi et la durée de l'engagement des personnes ?
 
Les taux d'occupation se situent généralement entre 30 et 60%. L'emploi peut être temporaire et durer entre 6 et 24 mois ou se transformer en un emploi fixe.
 
Dans quels domaines travaillent-ils ?
 
Selon les personnes et les qualifications professionnelles, cela peut être dans tous les domaines.
 
Quelles expériences positives les Kornhausbibliotheken ont-elles pu faire ?
 
Dans la plupart des cas, l'engagement et la fiabilité sont élevés et constituent un enrichissement pour l'organisation.
 
Y a-t-il eu des expériences négatives ? A-t-il été nécessaire de mettre fin prématurément aux rapports de travail ? Quelles en étaient les raisons ?
 
Lorsque le nombre de personnes travaillant dans le cadre d'un tel programme d'intégration est trop élevé, le travail d'encadrement n'est plus possible. Cela signifie que l'on ne peut plus tenir compte de chaque personne. Cela se répercute alors négativement sur l'ensemble de l'équipe.
 
Qui a payé le salaire des personnes employées ?
 
Selon que les personnes sont engagées dans le cadre d'un programme d'intégration ou non, il y a en général un financement partiel de l'organisation du programme pendant quelques mois. Il faut savoir que cette forme d'emploi ne permet pas d'économiser des frais de personnel.
 
Depuis le 1.1.2022, la nouvelle loi sur l'AI est en vigueur et l'assurance-invalidité ne peut plus placer directement des personnes avec handicap dans des institutions. Avec quelles organisations les Kornhausbibliotheken collaborent-elles désormais ? En d'autres termes : à quelles institutions une bibliothèque doit-elle s'adresser si elle souhaite engager des personnes avec handicap ?
 
Jusqu'à présent, les Kornhausbibliotheken ont travaillé avec le « Kompetenzzentrum Arbeit Bern » et la « GEWA Zollikofen » (et l'AI).

(Traduction de l'allemand)
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